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Comment est ce qu'il y a eu massacres entre Juillet 1996 – juillet 1998 à (au) Bas-Congo ?

La marque bleue indique le paragraphe de référence dans le Rapport Mapping

301. Fin septembre 1997, plusieurs quartiers de Kinshasa ont été touchés par des tirs d’obus tirés depuis Brazzaville par les groupes armés en conflit pour le contrôle de la présidence en République du Congo. Les FAC/APR ont réagi en tirant pendant deux jours sur Brazzaville au lance-roquettes.

302. À la suite de la décision prise par le Président Kabila d’interdire l’activité des partis politiques, les forces de sécurité du nouveau régime ont pris pour cible les dirigeants et militants des principaux partis d'opposition. Lors de la répression, les femmes se trouvant dans l’entourage immédiat des opposants arrêtés ont fréquemment été victimes de viols.

303. Sous le régime du Président Mobutu et jusqu’à sa chute, en mai 1997, les différents services de sécurité zaïrois, en particulier la Garde civile, ont commis de nombreuses exactions, dont notamment des viols, et torturé de nombreux civils en toute impunité. Un cas illustratif a été jugé par la Cour de district de Rotterdam (Pays-Bas).

304. À compter du début de 1997, le Gouvernement angolais a pris contact avec les autorités rwandaises et ougandaises et a apporté son soutien à l’opération de l’AFDL/APR/UPDF visant à éliminer du pouvoir le Président Mobutu. Les militaires des Forces armées angolaises (FAA) ont profité de leur présence à Kinshasa aux côtés des troupes de l’AFDL/APR/UPDF pour renforcer leur répression à l’encontre des populations cabindaises réfugiées dans la province du Bas-Congo. L’incident allégué

305. Fin mai 1997, après la prise de Kinshasa, les militaires de l’AFDL/APR sont arrivés dans la province du Bas-Congo. Ils auraient alors infligé en public à un grand nombre de civils des peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants pour des faits souvent bénins. Plusieurs personnes ayant subi le supplice de la chicotte ont succombé à la suite des hémorragies internes provoquées par les coups de fouet donnés sur l’abdomen460.

306. Les militaires de l’AFDL/APR ont également violé un grand nombre de femmes.

307. Après la prise de pouvoir par le Président Laurent Désiré Kabila, entre 35 000 et 45 000 militaires des FAZ en provenance de tout le pays ont été envoyés au centre militaire de Kitona, dans la ville de Moanda, afin d’y être « rééduqués ». Ce centre ne possédait qu’une capacité d’accueil d’environ 10 000 personnes et était dans un état de délabrement avancé.

 

460 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Bas-Congo, mars 2009.